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Les Poirées

Le 27 juillet 1927,Chateau de Chennebrun


Plantation des Poirées que l'on appelle aussi bettes ou cardes.

rustica

La poirée craint la sécheresse et monte vite à graines. Il faut donc arroser et pailler pour maintenir le sol frais surtout en cas de repiquage comme ici. On conseille souvent de semer en place et d'éclaircir pour éviter le stress hydrique en plein été. Elle craint aussi les altises et le mildiou!

Pas simple cette culture et en plus je n'aime pas manger les bettes.

L'aviateur

le 18 juillet 1927, Chateau de Chennebrun


En mai 1927, Nungesser et Coli disparaissent dans l'Atlantique en tentant la traversée à bord de l'oiseau blanc.

L'oiseau Blanc disparu en mai 1927
 Fin mai c'est le Spirit of st louis de Charles Lindbergh qui réussi cette traversée.


 En octobre c'est Costes et Lebrix qui réussissent la traversée de l'Atlantique sud à bord d'un Breguet puis continuent pour un tour du monde.


La période est incroyable, l'aviation fait des progrés rapides et le courage des aventuriers du ciel fait se rapprocher l'Amérique du vieux continent. Le jeune oncle Pierre se verrait bien les imiter dans leurs aventures.

1933



Les girolles

Le 14 juillet 1926, Chateau de Chennebrun


Le chateau de Chennebrun était originellement construit sur la fontière entre le royaume de France et le duché de Normandie. Les appellations sont demeurées et le bois de France est à l'opposé du bois de Normandie.

Avec la pluie et la chaleur commence la pousse des girolles dans les bois de feuillus. Cette année il ne manque que la chaleur pour la pluie c'est bon!


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En ce 14 juillet un petit salut à l'oncle Yvon toujours bon pied bon oeil!

Les arroseurs façon Caillebotte

Le 10 juillet 1928, Chateau de Chennebrun.



Arrosage avec deux tacherons.  Lors de ma visite à Chennebrun la description de l'ancien potager par le vicomte "un hectare entouré de murs avec un point d'eau pour arroser"  m'avait immédiatement fait pensé aux tableaux de G Caillebotte.

le potager
Ces tableaux représentent le potager de la propriété familiale de Yerres dans l'Essonne que ses parents avaient acquis en 1860. Ce potager clos de murs avait une surface de 5000 m2 et complètait une serre et une orangerie. Les familles bourgeoises de la fin du second empire ont souvent acquis des propriétés avec des jardins conséquents leur assurant un ravitaillement non négligeable et des week end reposant à la campagne loin des tumultes de Paris en pleine transformation.

le mur du potager

Mais celui qui me touche le plus est le tableau des "jardiniers" qui arrosent un soir d'été. Il est de 1877. L'arrosage se fait à la main avec des arrosoirs en cuivre pour l'un et en Zinc pour l'autre. Leur forme est identique et commune aux arrosoirs fait main issu de la poterie que les manufactures transformeront bientot avec le 20° siècle.

les jardiniers

Les planches sont très longues, les cloches en verre reposent sur un pot de fleur afin de favoriser l'aération des melons qu'elles protègent. On aperçoit à droite 5 rangs de plants de laitue puis quelques rangs d'haricots au feuillage vert tendre suivi de choux au feuillage bleu. Par contre je ne reconnais pas les plantes arrosées par les jardiniers, on dirait des jeunes topinambours mais très petites pour la saison. L'arrosage se fait pied nus agréable sur la terre chaude mais surtout obligatoire pour ne pas abimé les semelle de bois des sabots.

Arrosoir ancien avec la double poignée facilitant le remplissage et le transport.

50 ans après cette peinture, la scène s'est reproduite pour le grand père aidé de ses deux compagnons d'un jour. Ce tableau me permet de mieux imaginer les surfaces a cultiver, l'ambiance d'un grand potager et les jardiniers amateurs se rendront vite compte du temps et de l'énergie nécessaire pour cultiver de telle planches. J'imagine le repiquage des laitues ou la cueillette des haricots...

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Caillebotte autoportrait 1892






Reine Marguerite

Le 5 juillet 1928, Chateau de Chennebrun


80 pieds de reine marguerite de plantées et toujours le Céleri. Le jardinier a eu les honneurs de la visite de la Vicomtesse. Je t'aime , un peu , beaucoup...

La bonne affaire

Le 28 juin 1928, Chateau de Chennebrun


La bonne affaire! un panier à salade et c'est parti pour la cueillette des petits gris.

Loudun

La disparition des haies et l'utilisation des desherbants et autres produits chimiques ont eu raison des escargots dans de nombreuses régions de France. Alors si vous partez à la cueillette repectez bien les dates maxi 30 juin pour les bourgognes , la taille minimum avec un bourrelet pour le petit gris et 3 cm mini pour le bourgogne.Tout cela pour permettre leur reproduction. Et dans vos jardins laissez leur un endroit en friche humide et non traité.

La Saint Jean

Le 24 juin 1926, chateau de Chennebrun



C'est la St jean après le solstice d'été, c'est la fête dans les villages et c'est la fête du grand père qui se fait appeler Jean. Diminutif de Jean baptiste ?
Un petit cadeau de la grand mère pour son fumeur de mari.
Du Gris!
Le paquet de tabac gris issu de la guerre de 14 est fumé en deux, trois jours et coute 2,50 ff. Le papier a roulé coute lui 35 centimes.


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1976



L'orangerie

Le 22 juin 2012, suite à ma visite au chateau de Chennebrun , je voulais revenir sur les vestiges de l'orangerie. L'orangerie a été inventée en Italie au XVII e siècle pour accueillir les plantes du monde qui s'agrandissait de plus en plus au fil des voyages de découverte. On l'utilise au début pour "serrer" (ranger précieusement ) les plantes frileuses et l'appellation serre ou orangerie n'est pas encore très claire. La France avec La Quintinie va développer ce principe avec les grandes Orangeries à colonnes et arcades du XVIIIe Siècle .



C'est le XIX e siècle qui vu l'apogée de ces constructions grace à l'invention du chauffage par thermosiphon qui a révolutionné l'usage de ces batiments. Les serres portent alors différents noms suivant l'usage que l'on en fait. Il y a  l'Orangerie pour les les végétaux qui n'ont pas besoin d'une grande chaleur, puis la serre froide, la serre chaude et la serre à forcer .

L'Orangerie de Chennebrun

L'orangerie reçoit tous les végétaux qui sans exiger de chaleur ne passeraient pas l'hiver sans dommage à l'air libre et qui cependant ne fleurissent pas avant le 15 mai. Elle doit avoir une exposition plein sud, être peu profonde pour que le dernier rang d'arbres ne soit pas dans l'obscurité. Ses fenêtres sont grandes, ses murs et plafond épais pour protéger de la gelée. La porte est de bonne dimension pour permettre le passage des pots de ces plantes cultivées hors sol que l'on sort à partir du mois de mai et que l'on rentre à l’abri en octobre. A Chennebrun, on cultive des orangers en pot. Ils seront rentrés en 1926 le 26 octobre  et ressortis le 13 mai 1927.

Orangerie dans le style avec ses vases Médicis sur la toiture
  
L'orangerie à Chennebrun est couplée avec une serre adossée en facade. Elle a un chauffage. L'utilisation d'une orangerie nécessite outre la surveillance de la température, une aération assez importante dès que le temps le permet pour réduire le risque de maladies dues à une trop forte humidité.



On aperçoit la rambarde qui suit le chemin au sommet de la serre pour installer les claies l'été pour ombrer ou les paillassons l'hiver pour isoler du froid.

Les montants de la serre ont été tronçonnés
A l'intérieur nous avons découvert les gradins métalliques avec leurs étagères en métal où s'alignaient les pots de fleurs.



 

Récolte Primeurs

Le 18 juin 1927, Chateau de Chennebrun


Réparations des chaussures: 28,00 ff.
La cuisinière Amélie réclame des légumes. Voici les premiers légumes de la saison, les primeurs. Fierté du jardinier. Leur saveur et leur tendresse sont incomparables. Celui qui a gouté un chou fleur du printemps, des pommes de terre nouvelles, les petits pois frais ou une laiture croquante est conquis à vie.

Le grand père récolte depuis plus d'un mois ses primeurs, moi j'ai récolté les premiers le 26 mai. 85 années plus tard, la même récolte des mêmes primeurs et toujours les mêmes plaisirs. Plaisir de déguster des bons produits, plaisir du résultat d'un travail, plaisir de la réussite technique depuis le semis en terrine et peut être plaisir inconcient, enfoui de  fin de la  disette coutumière post hivernale, bribes de plaisir accumulées et transmises par les 500 générations de cultivateurs qui nous ont précédé.

26 mai 2012 récolte primeurs

C'est une drole de sensation que de revivre quasi à l'identique l'histoire, la minuscule histoire du quotidien. Le reste de mon quotidien est évidemment à milles lieues de celui de mon grand père dans les années 30.
Cela ma donc donné l'idée pour la saison 2013 d'essayer de refaire mon potager le plus ressemblant à un potager des années 30. Je connais les variétés, les dates de semis et de repiquage. Je dois résoudre la technique des couches chaudes, la serre et son chauffage. Cela ne va être simple. Ce sera l'intêret de l'expérience.

Essaimage au chateau

Le 16 juin 1927, Chateau de Chennebrun


C'est la saison, les ruches en pleine santé ont beaucoup de pensionnaires et dans leur la ruche elles se  sentent à l'étroit. La colonie est poussée instinctivement à se scinder en deux essaims. La reine s'envole suivie par une grosse partie de la colonie. L'autre partie reste dans la ruche et fini d'élever à la gelée royale la future reine qui va bientôt naitre. Ce nuage d'abeilles ne va pas très loin généralement à l'arbre le plus proche ou au premier piquet et se forme aussitot en essaim inoffensif (parait il) protégeant la reine pendant que des abeilles éclaireuses cherchent un nouvel endroit pour proliférer.


catalogue 1925

C'est à ce moment là que l'apiculteur peut récupérer le nouvel essain et l'installer dans une ruche vide. En 1927, l'heureux apiculteur avait promis une récompense en gateau au miel des "mouches".
L'aventure est arrivé cette année trois fois chez Rodolphe des Reptily family.


Photo: R Groléziat reptily Family


 Voir les autres photos très impressionnantes sur : http://reptilyfamily.free.fr/index.php?2012/05/30/953-troisieme-essaimage



Le Tremail

Le 12 mai 1927, Chateau de Chennebrun


Pêche au trémail dans la pièce d'eau ou peut être dans la rivière. Beau résultat:  7 tanches. Le trémail est un filet droit à trois nappes de mailles, une centrale et deux externes aux mailles de filet plus larges pour laisser passer les poissons. On le tend la veille et on le rélève le lendemain avec les éventuels poissons enprisonnés dans les mailles du filet.


Dans la liste des achats on lit, "1 Biftec" c'est la première fois que je le vois. Il y a aussi 2 croissants et le paiement de l'Assurance "vieillesse". On est riche la paye était tombée.

Retour vers le futur 2: Chateau de Chennebrun

Chennebrun le 8 juin 2012.

Découverte en compagnie de mon père du deuxième chateau des carnets. Nous n'y sommes jamais allés. Les grands parents y ont travaillé entre 1925 et 1929. Deux tantes et un oncle y sont nés malheureusement disparus aujourd'hui. Depuis personne n'est retourné à Chennebrun.



Paulette (?) et Denise, 1926 
  Donc on part vers l'aventure vers la Normandie sous un ciel peu accueillant surtout pour des photos.


En effet le chateau de Chennebrun est juste à l'entrée de le Normandie reconstruit sur la place d'un ancien chateau fort Normand qui tenait la frontière face au  royaume de France. On découvre en arrivant un petit village médiéval regroupé autour de son église. Puis le chateau apparait au bout de la ruelle.


C'est un chateau reconstruit au 18° siècle. L'église voisine reconstruite à la même époque avec les matériaux du vieux chateau porte les traces des anciens occupants normands.


Le linteau du vitrail porte deux têtes casquées de soldats Normand de face et de profil
Le premier batiment qui nous accueille est construit sur l'ancien mur d'enceinte. Nous sommes en Normandie! Le bourg actuel de Chennebrun est en France. Il s'est développé sur cet axe à la fin de la guerre de 100 ans.
 
 

Nous sommes alors accueillis par le propriétaire actuel, M le Vicomte des Brosses petit fils du Vicomte des carnets de mon grand père... Sensation étrange, vite dissipée par le très accueillant Vicomte intarissable sur la vie de son chateau et du domaine. La passion qui l'anime est contagieuse, nous sommes acquis.
Nous ne pourrons malheureusement pas voir les anciens jardins car ils ne sont plus en culture et éloignés de la propriété. Ils réprésentent un carré de 1 hectare clos de murs avec un bassin. Par contre l'orangerie est là. Elle a bien sur souffert et la serre qui la complétait sur sa facade à disparue avec la tempète de 1999 où deux arbres ses sont abattus sur elle.


Mais elle est là à ma plus grande joie ! Avec de nombreux temoins de l'époque. On en reparlera. Nous continuons vers le chateau entièrement classé monument historique.

coté cuisine "chez Amélie"

coté prestige.



Monsieur le Vicomte s'emploie à conserver du mieux possible dans un bon état ce chateau et se débat avec les formalités administratives offrant des aides peu pratiques pour des propriétaires passionnés, motivés mais peu fortunés.
Néanmoins j'en suis sur il n'abandonnera pas et son fils rencontré aussi dans les allées héritera un jour d'un domaine en bonne santé. Des visites ouvertes au public sont organisées chaque été si le coeur vous en dit. je vous le conseille.
L'ancien four banal

L'ancienne prison de Chennebrun

Le comice agricole de Brezolles

Le 3 juin 1928, Chateau de Chennebrun


L'arrière grand père s'est distingué au comice agricole en remportant 2 premiers prix. la qualité de son travail et de ses connaissances sont très souvent récompensées par des prix au comice voir: victoire familiale
L'arrière grand père Albert MARIE

Le grand père lui est contacté par M Pothier horticulteur à Crécy couvé et membre du conseil d'administration pour le canton de DREUX de la société d'Horticulture et de viticulture d'Eure et loir qu'il appelle "la société des pique choux de chartres ".
Les présidents d'honneur en 1935 (début de ma collection ) sont le préfet, l'évèque de Chartres et le maire de Chartres, les membres d'honneur sont le président du conseil général (m M Viollette) l'inspecteur d'académie et les présidents des comices agricoles de Chartres, Dreux, Nogent le Rotrou et Chateaudun. Les très nombreux jardiniers de propriétés étaient rassemblés dans cette association ainsi que des propriétaires, des instituteurs. Le conseil d'administration de 1938 annonce un chiffre d'adhérents de plus de 1800 personnes! Cette société proposait des cours sur la culture des légumes, taille des arbres, greffage rosier et fruitiers, la sélection, la conservation enfin tout ce que ces jardiniers pouvaient découvrir pour améliorer leur production.De nombreux concours étaient organisés tous les ans sur les thémes aussi variés que le soin des potager ou le fleurissement des fenêtres, etc... Elle crée même un jardin d'expérimentation où l'on expose les rosiers et dahlias très à la mode à l'époque ainsi que de nombreux arbres. Ce jardin devenu parc est toujours visible à Chartres.