Pâques

les 07 et 08 avril 1928, château de Chennebrun,


Avant de partir en Weekend plantation d'une planche de fraisiers quatre saisons puis départ pour Brezolles.
Quelques achats: deux oeufs de Pâques et un noeud papillon. Tout est prèt pour le grand weekend.

Pâques est une fête mobile que le calendrier liturgique situe le premier dimanche suivant la pleine lune du solstice de printemps. En 1928 c'est le 8 avril.
Le temps Pascal avec la semaine sainte débute la semaine précédente. On y a célébré le dimanche des rameaux, l'entrée de Jésus dans Jérusalem et chacun à la sortie de la messe à fait bénir des rameaux de buis répartis ensuite dans les familles pour porter bonheur dans l'année suivante accroché au crucifix. Souvenir de famille où chacun repartaient de chez les grands parents avec un peu de buis pour remplacer le brun jaunit et sec de l'an dernier par un vert bien luisant au crucifix de la chambre.



Suivaient le jeudi, saint jour du dernier repas avec les apôtres et le vendredi saint, jour de la crucifixion pendant lesquels on n'entendait plus sonner les cloches dans les villages. Puis le dimanche de Pâques, se tenait la messe la plus importante de l'année où mêmes les catholiques un peu "éloignés" participaient et pouvaient communier.
Le moment attendu des festivités en famille pouvaient débuté. En 1928 on fait la tournée de la famille, le Château de la Choltière chez la soeur et celui du  Boissard chez les parents. On y déjeune en famille peut être autour du célèbre gigot d'agneau  rompant ainsi le carême des 40 derniers jours pour les plus fervents. 




Le grand père n'en parle pas mais il manque une tradition qui était encore plus agréable que le gigot. C'est la recherche des oeufs de pâques cachés dans le jardin. Chez la grand mère le défilé des arrivés était continuel dans la matinée. Chaque enfant ayant droit de rechercher les oeufs, il fallait à chaque fin de recherche aller les recacher pour les suivants. Puis comme chacun des enfants voulait accompagner le nouvel arrivant dans sa recherche, le dernier arrivé de la matinée finissait entouré d'une bonne dizaine de cousins et cousines pour rechercher ses oeufs. En fin de matinée la distribution solennelle par la Grand mère avait lieu entre tous les enfants. Nous étions beaucoup car les cousins éloignés étaient aussi présents pour ce dimanche et les oeufs et lapins emballés dans les papiers en aluminiums jaune et rouge étaient vite engloutis.

Le temps des tulipes, rue Clément Dreux ,1976


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